Tortue des bois (Glyptemys insculpta)

Photo par G. Forbes
Fig 1. Tortue des bois adulte

Photo par D. Mullin
Fig 2. Tortue des bois nouveau-née
La tortue des bois (Glyptemys insculpta) est une des espèces de tortues la plus impressionnante de L'Amérique du Nord. Leur peau est généralement brune mais les jambes et le cou ont souvent une couleur jaune, orange ou rougeâtre. Comme son nom l'indique, la tortue des bois est une espèce très terrestre. Elles traversent souvent les forêts à la recherche de nourriture et peuvent même être trouvées plus de 500 mètres du plan d'eau le plus près.
Ces longues excursions terrestres exposent cette espèce à une variété de dangers y compris les autoroutes, l'équipement agricole et les prédateurs terrestres. Ces dangers sont une des raisons que l'espèce est considérée « menacée » au Canada et au Nouveau-Brunswick. Ce statut signifie que l’espèce pourraient devenir « en voie de disparition » si aucune action de protection est mise en place.
Ce site web a été créé pour le public général afin d'offrir une source d’information au sujet de la tortue des bois au Nouveau-Brunswick. Nous présentons un survol de l'écologie et de la biologie de cette tortue avec des références scientifiques afin de faciliter la lecture supplémentaire. Nous fournissons également des recommandations afin que vous puissiez aider à protéger cette espèce.
Section 1. Biologie
1.1 Description
Une tortue des bois adulte pèse environ 1 kg (2,2 livres); elles ont une carapace supérieure grise ou brune ayant une longueur de 16 à 25 cm (6 à 10 pouces) (Litzgus et Brooks 1996, Smith 2002). Chaque écaille de la carapace est ornée de stries concentriques pyramidales qui donnent une apparence de bois sculpté. Le plastron (carapace inférieure) est jaune avec des taches noires aux coins extérieurs de chaque écaille (Babcock 1971, Litzgus et Brooks 1996). Le plastron est plat chez les jeunes tortues et les femelles mais, à maturité, le plastron est concave chez les mâles. Les mâles sont généralement plus gros que les femelles et ont une tête plus large.
La tortue des bois est facilement identifiable quand on la compare avec les des deux autres espèces de tortues présentes au Nouveau-Brunswick: la tortue serpentine (Chelydra serpentina, à gauche) et la tortue peinte de l'Est (Chrysemys picta picta, au milieu).

Fig 3. Tortue serpentine

Fig 4. Tortue peinte de l'Est

Fig 5. Tortue des bois
La tortue serpentine est l'une des plus grandes tortues d'eau douce du Canada (Ernst et Lovich 2009). La carapace est brune, noire ou olive. Elle a une grosse tête avec une mâchoire supérieure recourbée, un long cou et une queue qui est habituellement plus longue que le corps (Harding 1997). Ces caractéristiques lui donnent une apparence de dinosaure préhistorique.
La tortue peinte de l'Est a une carapace lisse et légèrement arrondie variant de vert foncé à noire, avec des marques rouges sur les côtés. Le plastron est beige à jaune. La tête et les jambes sont noires à verts avec des rayures jaunes et rouges (Ultsch et. al 1999).
Plus de renseignements sur ces espèces sont disponibles sur le site web de Constance Brown (Chercheuse adjointe, Musée du Nouveau-Brunswick) ou sur le site web de la Société canadienne d'herpétologie.
1.2 Répartition
L’aire de répartition de la tortue des bois dans le nord-est de l'Amérique du Nord inclus la Nouvelle-Écosse, le sud du Québec, l'Ontario, et le Minnesota ansi que la Virginie et Maryland (Flanagan et al., 2013; figure 6) mais leur distribution est plutôt fragmentée puisque les populations sont souvent petites et isolées. Environ 30% de la distribution mondiale des tortues des bois est au Canada (Ernst et al. 1994, Conant et Collins 1998). Au Nouveau-Brunswick, cette espèce a été identifiée dans de nombreux bassins versants, mais l’information spatiale n’est pas publiée puisqu'il y a un risque de braconnage illégal.

Fig 6. L’aire de répartition de la tortue des bois (Amato 2006)
1.3 Biologie
Les tortues des bois s'accouplent généralement dans l'eau, principalement au printemps et à l'automne. Les femelles pondent leurs œufs (habituellement 8 œufs) en mai ou juin dans le sable ou le gravier où il y a une abondance de rayons solaires (Hunter et al. 2006). Les œufs éclosent entre la fin d'août et le début d'octobre (Farrell et Graham 1991).
Les nouveau-nés sont surtout vulnérables à la prédation, principalement par des raton laveurs, des coyotes et des renards (Saumure et Bider 1998, Cameron et al. 2002). La maturité sexuelle est atteinte entre 11 et 22 ans. Les tortues des bois peuvent vivre jusqu'à 80 ans. Les tortues adultes ont un taux de survie élevé (plus de 95%), et ce taux de survie élevé est essentiel pour maintenir des populations saines et durables.

Fig 7. Tortue des bois morte près des pistes de raton laveur
Photo par D. Mullin
Les tortues des bois mangent une grande variété d'aliments. Une grande partie de leur régime semble être simplement ce qui est moelleux et disponible. Ils mangent des poissons morts dans les cours d'eau ainsi que des framboises, des fraises, des limaces et des vers de terre qui sont souvent disponibles près des ruisseaux et dans les champs. À l'automne, la tortue des bois va se déplacer plus loin dans les forêts à la recherche de champignons (Harding et Bloomer 1979, Ernst et al. 1994).

Photo par G. Forbes
Fig 8. Tortue des bois qui mange un champignon
1.4 Habitat
Les tortues des bois sont plus terrestres que la plupart des tortues au Canada, mais elles passent encore la majorité de leur temps dans l'eau (Wesley 2006). D'octobre à mai, elles hibernent au fond des ruisseaux ou des rivières profondes afin d'éviter la glace qui se forme sur le cours d'eau (Mitchell et al. 1997). Au printemps, elles émergent de leur site hivernal et passent leur temps sur les bords des rivières. Pendant l'été, elles peuvent se déplacer jusqu'à 500 m perpendiculairement à la rivière (Daigle 1997) mais la plupart du temps, elles se trouvent à moins de 100 m de l'eau.
La tortue des bois est associée avec des petits ruisseaux (aussi peu qu'un mètre de large) ainsi que des rivières de taille moyenne (jusqu'à 75 m de large) (Harding et Bloomer 1979). Les lits des rivières où ces tortues habitent sont généralement composées de sable, de gravier ou de galets. Un cours d'eau sinueux avec un courant à l'année longue est préférable (Quinn et Tate 1991). Des habitats de nidification communs incluent les plages de sable ou de gravier et les rives du ruisseau. Les sites anthropiques, tels que les champs agricoles, les carrières de gravier et les routes ont également été documentés comme sites de nidification.

Photo par G. Forbes
Fig 9. Habitat de la tortue des bois
Section 2. Menaces
2.1 L'importance de la biologie des tortues pour la conservation
La plupart des menaces associés avec la tortue des bois sont grâce à leur biologie unique. Certaines espèces, comme les souris, peuvent se reproduire plusieurs fois par année et produire plusieurs petits qui peuvent, à leur tour, se reproduire en quelques mois. À cause de cette reproduction rapide, la perte de certains individus n'affecte pas la population de façon significative. En revanche, les tortues des bois ne se reproduisent qu'après l'âge de 12 à 18 ans, elles ont peu de petits qui ont un taux de mortalité élevé et, au Canada, elles ne se reproduisent pas à chaque année. Pour que cette stratégie de reproduction est efficace, les adultes doivent vivre longtemps (de 50 à 80 ans pour la tortue des bois (COSEWIC 2007)) et avoir un taux de survie très élevé pour les adultes afin de se reproduire assez souvent durant leur vie pour soutenir la population.
La tortue des bois est conçue pour la survie lorsqu'elle atteint l'âge adulte donc la mortalité prématurée des adultes peut perturber toute la stratégie. Par exemple, la modélisation d'une population a indiqué que dans une population de 100 tortues, la mort de deux adultes chaque année est suffisante pour causer l’extinction de cette population dans 80 ans (Compton 1999). Il est donc évident que le taux de survie élevé des adultes est un élément clé pour maintenir une population de tortues. Les voitures, les machines agricoles, les machines forestières et les prédateurs peuvent tous causer la mortalité prématurée des tortues des bois. Le braconnage illégal, où des tortues adultes sont enlevés de la population pour le commerce d'animaux domestique ou de viande, est aussi un risque significatif pour la population.

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Fig 10. Tortues des bois juvéniles démontrant la variation possible de la coloration corporelle
2.2 Menaces spécifiques
Les menaces décrites ci-dessous sont celles les plus importantes pour la conservation des tortues des bois au Nouveau-Brunswick. Pour une liste exhaustive de toutes les menaces possibles, rendez-vous au rapport sur la tortue des bois par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).
2.2.1 Autoroutes
Les autoroutes (ainsi que les sentiers de VVT) présentent un danger important pour les tortues, surtout s'il y a beaucoup de trafic véhiculaire. Les accotements routiers composés de sable et de gravier attirent les femelles qui cherchent un site de nidification mais ces sites routiers présentent un danger élevé. La femelle pourrait être heurté par une automobile ou braconné durant la construction du nid et la ponte. Les nids peuvent être écrasés par les véhicules même avant l'éclosion et les nouveau-nées qui émergent sont aussi à haut risque de mortalité routière. Les routes proches et parallèles aux cours d'eau augmentent le risque de contact. Si vous observez une tortue blessée, il faut toujours les emporter à un centre de réhabilitation de la faune. Les tortues guérissent bien donc, il y a toujours une possibilité de survie même si elles sont gravement blessées. Si vous trouvez une tortue sans blessures sur une autoroute, veuillez l'aider à traverser la route dans la direction où elle ce déplace.

par Ontario Turtle Conservation Centre
Fig 11. Réhabilitation de la tortue mouchetée (en haut) et de la tortue peinte (en bas) après avoir été heurté sur l'autoroute
2.2.2 Pratiques forestières
Les pratiques forestières utilisant des machines lourdes peuvent écraser et tuer les tortues. En ce moment, nous ne savons pas si certaines pratiques forestières améliorent ou dégradent l'habitat de la tortue des bois. Damien Mullin étudie ce sujet sous la supervision de Dr. Graham Forbes (Université du Nouveau-Brunswick) et de Dr. Chris Edge (Service canadien des forêts). Pour en savoir plus sur cette recherche, visitez le site web du laboratoire Edge.
2.2.3 Agriculture
Les habitats riverains et terrestres ne sont pas seulement essentiels pour les tortues des bois, ils sont également importants pour les pratiques agricoles. Les populations de tortues des bois qui se trouvent dans des terres agricoles démontrent des taux de mortalité et de mutilation élevés, souvent causés par des machines agricoles ou des prédateurs (Saumure et Bider 1998). En plus des collisions, les tortues peuvent aussi être enterrées, encore vivantes, durant le labourage des terres (Saumure et al. 2007). À cause de l'abondance de nourriture et de site de nidification, les tortues des bois sont souvent attirées aux champs agricoles mais ces sites sont dangereux puisque les tortues peuvent être écrasées et les nids peuvent être facilement détruits.
Shaylyn Wallace, sous la supervision de Dr Graham Forbes (Université du Nouveau-Brunswick), a mené une étude scientifique au Nouveau-Brunswick de 2017 à 2019 afin d'évaluer les effets de ces menaces à l'échelle locale. Avant de présenter ses résultats, nous souhaitons remercier les propriétaires et les fermiers pour leur appui durant l'étude. L'aide financière pour ce projet a été fourni par le programme d'intendance de l'habitat pour les espèces en péril (Gouvernement du Canada), le ministère de l'énergie et du développement des ressources naturelles du Nouveau-Brunswick et l'Université du Nouveau-Brunswick.

Photo par G. Forbes
Fig 12. Tortue des bois adulte dans un champs de foin
Expérience 1) La prédation affecte t-elle les tortues des bois dans les champs agricoles?
Méthodes
Installer des caméras de surveillance dans un site agricole et un site boisé pour mesurer l'abondance relative des prédateurs de tortues. Observer les taux de blessures pour les tortues à chaque site.
Résultats
La présence de ratons-laveurs était significativement plus élevée dans le site agricole. Les tortues des bois avaient un taux de blessures plus élevé dans le site agricole. Très peu de jeunes tortues ont été trouvées dans le site agricole, mais plusieurs jeunes tortues ont été trouvées dans le site boisé.
Conclusion
Le raton laveur est un prédateur important pour les tortues des bois, et les tortues (et leurs nids) sont plus vulnérables dans les sites agricoles que dans les sites boisés. Le placement de cages protectrices sur les nids et le piégeage de ratons laveurs ont été utilisé par autres projets. Ces mesures de conservation devraient être considérés pour protéger les tortues en milieu agricole.

Fig 13. Tortue des bois adulte avec sa jambe antérieur mangé par un prédateur
Expérience 2) Les tortues des bois passent t-elles beaucoup de temps dans les champs agricoles?
Photo par D. Mullin
Méthodes
Équiper 23 tortues des bois adultes (mâles et femelles) avec des emetteurs radio. Suivre ces tortues pendant 2 ans pour déterminer quels habitats elles utilisent et pour combien du temps.
Résultats
Environ 35% de nos captures étaient dans des champs de foin. Les femelles utilisaient les champs plus souvent et pendant une plus longue période que les mâles. Au-delà de 80% des captures de tortues en juin et juillet se trouvaient à moins de 30 m du bord du champ de foin.
Conclusion
Les tortues des bois utilisent souvent les champs agricoles même si on ne les voit pas souvent.
Expérience 3) Les tortues des bois peuvent-elles éviter les machines agricoles?
Méthodes
On s'attendait que les tortues pourraient facilement éviter les machines agricoles grâce à leur ouïe excellente, leur capacité de percevoir des vibrations à travers leur carapace et leur habileté d des blessures précédentes (Tinklepaugh 1932; Saumure et al. 2007). Deux groupes de tortues ont été utilisés. Le premier groupe était déjà dans le champ lorsque le tracteur est arrivé tandis que le deuxième groupe a été placé temporairement dans le champ où le tracteur a été introduit après une heure d'inactivité par la tortue. Nous avons observé la réaction des tortues quand le tracteur s’approchait.
Résultats
Quelques tortues se sont déplacées mais la plupart n'ont pas bougé. Celles qui se sont déplacées, ne l'ont pas fait assez vite pour éviter de se faire écraser. Notez bien, si une tortue était en danger durant l'expérience, nous l'avons déplacée hors danger. À chaque fois qu'une tortue se déplaçait, elle se dirigeait toujours vers la rivière. Dans des expériences supplémentaires, nous avons placé des tortues jusqu'à 180 m de la rivière dans des champs non-coupés et coupés. Toutes les tortues ont levé la tête et se sont tournées vers la rivière peu importe sa direction initiale, la présence d'une personne entre elle et la rivière et si elles pouvaient voir la rivière ou non.
Conclusion
Les tortues des bois n'ont pas la mobilité nécessaire pour éviter les machines agricoles et risquent de mourir si elles se trouvent dans le champ durant la récolte.
Donc, il y a t-il un avantage à un schéma de récolte spécifique?
L'habilité démontrée par les tortues de s'orienter vers l'eau nous porte à croire que les tortues peuvent entendre les machines qui s'approchent et se déplacer vers la rivière. Donc, y a t-il un schéma de récolte qui offre la meilleure chance de survie pour les tortues? Une technique qui a été suggéré est de récolter de l'intérieur du champ jusqu'à l'extérieur du champ (STRIDES 2016). D'après nos recherches, il ne semble pas que cette méthode serait efficace puisque les tortues n'ont pas démontré assez de mobilité pour éviter les machines assez rapidement, surtout si la tortue est loin de la rivière. Une meilleure méthode serait de faire la récolte en zigzag, commençant sur le côté le plus éloigné de la rivière afin de donner le plus de temps possible pour que les tortues ce déplacent vers l'eau et hors danger. Cette stratégie de récolte pourrait être difficile à adopter pour les agriculteurs puisqu'ils devront prendre des virages brusques qui pourraient causer des manques de certaines portions du champ.
Expérience 4) Augmenter la hauteur de la lame de la faucheuse; est-ce que ca peut aider les tortues?
Méthodes
Nous avons testé l'effet de deux types de faucheuse sur des modèles représentant des tortues des bois. Nous avons utilisé des cantaloups durs coupés selon les dimensions et le poids d'une tortue des bois afin d'éviter de blesser des tortues vivantes.
Résultats
Les faucheuses à disques ont causé plus de blessures que les faucheuses de faucille-barre. L'augmentation de la hauteur de la lame à 17 cm sur la faucheuse à disque a réduit les blessures des tortues des bois adultes à 50%, et l'augmentation de la hauteur de la lame de la faucheuse de faucille-barre à 4 cm a réduit les blessures à 60%. Les pneus posent aussi un risque pendant la récolte, car les tortues ont 20% de chance d'être écraser par un pneu.
Conclusion
Les faucheuses de faucille-barre ont causé moins de blessures que les faucheuses à disques. Augmenter la hauteur des lames pourrait aider les tortues, mais il y a toujours un risqué d’écraser les tortues avec les pneus.
Solution: Des bandes de tampon pour les tortues des bois
Les tortues des bois ont tendance à rester près du bord des champs de foin donc une bande de tampon à côté de la rivière d'environ 30 à 50 m, où aucunes coupes seraient effectuées durant l'été, serait idéal afin de protéger les tortues durant la récolte. Par contre, ces bandes devraient être coupées à la fin de la saison, ou au moins à tous les deux ans, afin de maintenir les caractéristiques d'un champ sur les bandes. Si les bandes ne sont pas coupés périodiquement, il est probable que les tortues des bois cesseraient d'utiliser les bandes tampon et retourneraient dans les champs agricoles. L'étude démontre que si un tampon de 30 m est établi sur le bord le plus près de la rivière en juin et juillet, plus de 50% des tortues pourraient être à l'abri des machines et un tampon de 50 m permettrait de protéger plus de 75% des tortues.
Pratiques de gestion pour les fermiers
• Récolter aussi tard que possible dans la saison
• Récolter en zigzag pour donner la chance aux tortues de s'enlever du chemin
• Laissez une bande de foin non coupé de 30 à 50 m sur le côté le plus près de la rivière
• Utilisez une faucheuse de faucille-barre, si possible, et augmentez la hauteur de la lame

Photo par G. Forbes
Merci!!!
Références
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